“Passés (re)composés” : l’archéologie gersoise à l’honneur !

L’archéologie a été mise à l’honneur par les Archives départementales du Gers à travers l’exposition Passés (re)composés. L’archéologie dans le Gers au XIXsiècle.

L’exposition, inaugurée à l’occasion des Journées européennes de l’archéologie des 16 au 18 juin 2023, a été présentée jusqu’au dimanche 17 septembre 2023, lors des Journées européennes du patrimoine.

La tenue dans le Gers du congrès annuel de la Société française d’archéologie – le 3e après ceux de 1901 et 1970 – a donné l’occasion aux Archives départementales, en partenariat avec la DRAC Occitanie (Service régional d’archéologie), de faire (re)découvrir aux Gersois des lieux et objets archéologiques mis au jour sur leur territoire au XIXe siècle mais aussi des pionniers locaux de cette discipline scientifique.

Si, aux XVIIe et XVIIIe siècles, seuls les beaux objets sont exhumés pour alimenter les collections et cabinets des antiquaires, le XIXe siècle va marquer un tournant pour l‘archéologie : prise de conscience de l’existence d’un patrimoine national, recherches sur le terrain, essor et multiplication des sociétés savantes, émergence de l’idée qu’un lien existe entre un objet et son lieu d’origine, intérêt croissant pour le Moyen Âge, éclosion de la paléontologie et de la préhistoire qui, avec l’apport de la géologie, renouvellent les pratiques de terrain… Cette prise de conscience qui se développe tout au long du XIXe siècle pose en particulier les premiers jalons du cadre administratif et juridique qui sera progressivement mis en place au XXe siècle.

Au travers d’une présentation du contexte général et local, et d’une vingtaine de découvertes, cette exposition a voulu illustrer l’évolution de la discipline archéologique dans le Gers au XIXe siècle et l’émergence, durant cette période, de la notion de patrimonialité des vestiges.

L’exposition a rassemblé une cinquantaine de documents manuscrits et iconographiques issus des fonds publics et privés conservés aux Archives départementales (comme les carnets de Gustave Collard) ou de prêts consentis par des collectivités locales et des particuliers (magnifiques croquis du Lectourois Eugène Camoreyt). La plupart de ces documents ont été présentés pour la première fois au public.